En janvier 2024, Elisabeth Bardon, que tout le monde surnomme Betty, était de retour au Cambodge pour quelques semaines. Deux mois par an, elle accompagne des membres de l'équipe de direction de PSE au Cambodge, pour les aider dans leurs missions managériales.
Betty est aussi une bénévole active en France : elle est membre du Conseil d'Administration de PSE et engagée auprès de l'antenne de bénévoles PSE Paris Ile-de-France.
Retour sur son parcours inspirant de bénévolat au sein de Pour un Sourire d'Enfant !
Une rencontre qui change la vie
« En 2002, une amie me parle de l'association Pour un Sourire d'Enfant et me propose de venir à une soirée de Tournée, organisée par des bénévoles » se souvient Betty. Elle en ressort bouleversée et émerveillée par l'histoire hors du commun de Christian et Marie-France des Pallières, les fondateurs de PSE, et le travail qu'ils accomplissent en faveur des enfants au Cambodge.
« J'ai tout de suite parrainé et l'été suivant, avec mon amie, nous sommes parties voir sur place le fonctionnement de l'association ! » explique Betty. « J'ai visité le Centre, rencontré des volontaires et Christian et Marie-France. Je me suis aussi rendue sur cette décharge horrible et monstrueuse où travaillaient des centaines d'enfants » se souvient-elle. « Les enfants étaient maltraités et en danger dans leur propre famillle. Leurs parents avaient été endoctrinés sous les khmers rouges et n'avaient pas reçu d'amour, alors comment auraient-ils pu en donner ? C'était donc impressionnant que Christian et Marie-France leur ait tout de suite donner cet amour dont ils avaient tant besoin ».
Devenir bénévole en France
A son retour en France après ce premier voyage au Cambodge, Betty s'engage comme bénévole : elle organise des soirées de tournée auprès de son réseau, elle entre au Conseil d'Administration... « J'ai découvert un monde fabuleux, celui de bénévoles très dynamiques, qui m'ont appris, à l'image des fondateurs, que plus on se décentrait, moins vite on vieillissait ! » dit Betty dans un grand éclat de rires.
« Aujourd'hui, il n'y a que 6 salariés au siège de l'association, et tout repose sur un réseau de 400 bénévoles qui lèvent des fonds avec une énergie incroyable. C'est un modèle qui n'existe nul part ailleurs ! » explique-t-elle. « Les gens sont embarqués par la vision de cette ONG, et beaucoup s'engagent depuis l'Europe sans n'être jamais venus au Cambodge, cela me fascine ! ».
Un besoin d'être sur le terrain au Cambodge
« J'ai eu besoin de retourner au Cambodge tous les ans » explique Betty. A l'époque, elle travaillait à la Direction d'une entreprise et sa passion était de développer les talents. Christian lui a alors demandé d'accompagner la formation des managers cambodgiens.
« Cela m'a permis de rencontrer une personne très importante pour moi : Leakhéna des Pallières, la fille adoptive de Christian et Marie-France. Elle est devenue ma petite soeur de coeur » dit Betty, avec un large sourire. « Je me souviens que lors d'un de mes premiers voyages au Cambodge, Leakhéna avait 13 ans et avait décidé qu'elle voulait collecter des fonds pour PSE en vendant des produits cousus à la main. Elle voulait tellement me vendre un sac, qu'elle m'avait couru après en criant 'et mon sac, et mon sac !'. Leakhéna est une vrai merveille ! ».
Une mission managériale qui se prolonge encore
En 2016, juste avant le décès de Christian des Pallières, Betty repart au Cambodge pour faire la transition à la direction générale de PSE. « J'avais vendu les parts de mon entreprise et j'étais disponible. La mission devait durer 3 mois... Finalement je suis restée 15 mois ! » dit-elle en riant. « Ça a été une expérience extraordinaire qui s'est renouvelé en 2018-2019 » explique Betty. « Ce n'est pas toujours facile de manager une équipe cambodgienne, la culture est très différente de la nôtre » concède-t-elle. « Mais Leakhéna m'a beaucoup aidé ! Elle dirigeait l'équipe sociale lors de ma première mission et s'occupait en plus de la partie éducation quand je suis revenue. Aujourd'hui, Leakhéna est directrice générale de l'association, c'est formidable : la boucle est bouclée ! ».
« Quant à moi, je viens à PSE au Cambodge deux mois par an pour aider les directeurs dans l'aspect du management de leurs équipes. Ils me font confiance et c'est un vrai bonheur de me sentir accueillie par les équipes ! ».
Un engagement à vie
« PSE sera mon engagement à vie, c'est ma vitamine ! J'ai besoin de revenir au Centre tous les ans pour retrouver l'énergie de ces personnes souriantes et joyeuses, qui vont toujours bien alors qu'ils n'ont rien. Ce qui me plait aussi, c'est que cette ONG a des résultats visibles. Quand on se balade à Phnom Penh avec son badge PSE, on se fait régulièrement interpeller par les cambodgiens. L'association sait se renouveler et est très reconnue dans le milieu professionnel au Cambodge » conclut Betty.
